Montréal et Sherbrooke

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À la base, l'idée que j'avais de Montréal, c'était que c'était là que les choses se passent.

Pour l’adolescent de région que j’ai un jour été, Montréal, ça sonnait comme un lieu d’émancipation, la place où aller si je voulais accomplir les Grandes choses que j’avais en tête. Je pensais à mon avenir, à mes champs d'intérêt en littérature, au fait que je rêvais d'écrire des bouquins, et je me disais que j'aurais pas le choix éventuellement de déménager là-bas pour réussir tout ça.

Le village de région d’où je venais (Sherbrooke) était nécessairement trop petit pour mes rêves. De par sa position en région, il devait nécessairement me manquer quelque chose. Les ressources étaient ailleurs, c'était certain.

J'sais pas à quel moment exactement quand cette idée de la Grande ville « dont merveilleuse pis toute » est disparue de ma tête. Mais, avec le recul, les choses semblent se passer ici à peu près de la même manière. Quatre ans après avoir déménagé à Montréal, j'essaie maintenant de trouver des choses qui auraient changé et ça m'est assez difficile: J'suis toujours un étudiant qui se dégotte des emplois de merde au salaire minimum, la majorité de mes cercles d'amis sont encore des gens de Sherbrooke avec lesquels je fais à peu près les mêmes affaires qu’on faisait quand on était à Sherbrooke (c’est-à-dire : boire, pis c’est pas mal ça), et j'ai à peu près autant de talent et d'accomplissements dans le milieu littéraire que j'en avais avant (c’est-à-dire : aucun).

Qu’est-ce qu’il était censé manquer à ma ville natale à ce point-là pour que je me sente le besoin de partir ?

J'y retourne demain justement, pour la fin de semaine. Voyage organisé à la dernière minute sur un coup de tête: je me suis fait inviter à une fête par des amis que j'avais là-bas et que j’ai pas vus depuis longtemps. Ça peut être l'occasion de comparer.

Remarquez : j'm'attends pas à trouver là-bas une ville « extraordinaire ». Ce genre de nationalisme local, ça m’a toujours fait grincer des dents.

En fait, j'crois que j’veux juste arrêter de voir Sherbrooke comme un village « de région », et que, comme Montréal, l'endroit devienne, dans ma tête, quelque chose de simplement (et profondément) ordinaire.

***

Je prends des notes dans un café et j'me mets à faire des listes en préparation: À quoi je pense exactement quand je pense à une «ville» et qui pourrait me manquer là-bas?

C'est d'abord les images les plus caricaturales qui me viennent en tête en premier: j'vois du béton, des gratte-ciels, et beaucoup de voitures. Toutes les choses pour lesquelles je milite activement pour en avoir le moins possible dans ma ville finalement... Ça aide pas trop. En plus, des trucs comme ça, y’en a déjà plein là-bas aussi.

Je regarde un instant les affiches au mur à côté de moi. Un instant, je m'attarde sur celle du Fifa (festival international du film sur l'art) en me disant qu'ils ont vraiment mal choisi leur acronyme.

Tiens. Ça, c'est une différence: y'a beaucoup plus de festivals ici. C'est vrai, on pourrait pas faire ça à Sherbrooke, remplir un mur complet d’événements culturels du moment (on n’en aurait pas assez...). Ça donne presque l'impression que c'est ici que les choses se passent. Ça fait rêver.

Le seul problème, c'est que je n'y vais pas dans ce genre de trucs là d'habitude. Ni au Zoofest, ni au Festival de Jazz, ni à Fantasia, ni même à ce truc d'électro qui a lieu chaque été au parc Jean-Drapeau. Alors, à quoi ça me sert de savoir que ça existe si j'y vais pas?

De toute façon, personne m'invite jamais dans ces trucs-là alors...

J'essaie de me rappeler de ce que j'faisais quand j'habitais à Sherbrooke et qui serait différent d'ici. J'ramassais de la cope. C'est une différence ça, non? J'marchais plus souvent, j'pense. Y'a pas de métro là-bas. Et les côtes sont plus grandes, donc ça force plus sur les mollets.

Mais y’a rien de tout ça qui empêche vraiment l’endroit d’être une ville, ni rien de tout ça qui changerait radicalement mon mode de vie.

Si je pense à mes amis qui viennent de d’autres endroits au Québec, eux, y’avaient des bonnes raisons de partir de chez eux : y’avaient pas d’universités dans leurs villages à eux, pas de cinéma, pas de vie étudiante, pas de bibliothèque. Y’avait rien à faire là-bas.

Ne serait-ce que pour leurs études, souvent, ils n'avaient pas le choix de partir. Moi, par contre, de mon côté, j'aurais très bien pu aller à l'université là-bas. J'ai beaucoup d'amis qui l'ont fait d'ailleurs. Et ils n'ont pas l'air de s'en sortir plus mal.

Bloody hell: Moi-même, j'ai fait mon cégep là-bas et mes choix ne se limitaient certainement pas à des diplômes techniques ou des classes nature: j'ai fait mon DEC en «Histoire et Civilisation». Bon sang, est-ce que t'as déjà entendu parler de quelque chose avec moins d'avenir que ça, l'Histoire, et la Civilisation?

J'sais pas pourquoi j'associe soudainement les grands centres urbains aux programmes d'études sans perspective d'avenir. Ça doit être Montréal qui m'a habitué à ça, à force de voir les rêves de mes amis se transformer en carrière de barmaid, de serveur dans des cafés, ou de caissier dans des kiosques à patates frites.

J'écris encore deux ou trois trucs sur un papier et je repars. Ce soir, je vais dans une soirée de lecture de textes.

J'essaie d'arriver tôt: la dernière fois qu'il y avait un truc au même endroit, j'ai pas pu rentrer parce que y'avait trop de monde: j'ai fait la queue pendant une demi-heure puis, j'suis parti sans pouvoir rentrer dans le bar.

Cette fois, j'suis un petit peu plus chanceux: quand j'arrive, y'a pas encore de file. J'peux donc rentrer tout de suite.

Mais, à l'intérieur, bon sang qu'y a du monde... J'ai pas une place où m'asseoir et les respirations de tout le monde rendent l'air chaud et humide.

Sur une scène, y'a des gens qui lisent des poèmes.

Un instant, je me dis que, si je retournais à Sherbrooke, ce genre d’événements là pourrait me manquer. Puis, j'me rappelle que Sherbrooke a déjà un paquet de soirées de lectures du même genre toute l'année. J'avais juste pas l'habitude d'y aller quand j'habitais là-bas. C'est pour ça que j'm'en souviens pas.

Même à ça, mes différentes phobies sociales font toujours en sorte que j'vais jamais moi-même lire mes textes dans ce genre d’événements. Alors, tant qu'à regarder des gens monter sur une scène pour faire des choses dont je suis incapable, aussi bien que ça ne se passe pas trop souvent.

Je reste debout pendant un certain temps encore. Puis, l'entracte arrive et la moitié du monde s'en va. Ça me permet d'aller m'asseoir à un banc. Pendant qu'une partie de la salle danse sur du Aznavour, moi, j'reste seul à ma table et je lis un livre. Parce que je suis ce genre de personne qui va dans des bars pour lire des livres.

La pause termine. D'autres gens vont lire des poèmes. Ainsi de suite jusqu'à la fin de la soirée.

Je reste encore un peu après le dernier poème. Je finis ma bière, accoté au bar.

Je réfléchis un instant sur l'idée que mon rapport à la ville doit être influencé par le fait que je suis excessivement misanthrope. Considérant que c'est là, à peu près,999 mon vendredi soir habituel, j'ai pas besoin de grand-chose finalement pour qu'une ville me satisfasse en fait.

Avant de partir, je vais prendre un papier au bar. Et dessus, j'fais une dernière liste des choses qu'il me suffit pour considérer un lieu comme une ville. Une liste qui se résume à trois éléments:

1) Un réseau de transports en commun suffisamment développé pour m'éviter d'avoir à apprendre à conduire.

2) Une université avec un bassin de population suffisamment grand pour qu'on y retrouve des programmes d'études n'ayant aucune perspective d'avenir professionnel.

3) Au moins autant de bars qu'il y a de jours dans une semaine afin que je puisse éviter de manière adéquate que quelque barmaid que ce soit dans cette ville ne se rende compte que je vais boire tous les jours.

Une fois ces trois critères-là atteints, je peux vivre à peu près la même vie un peu n'importe où en fait. Certains demanderaient sans doute plus. Mais pour moi qui ne fais jamais rien, ça suffit.

***

Le trajet Montréal-Sherbrooke prend habituellement deux heures à faire.

À une certaine époque, j'faisais le trajet au moins une fois aux deux semaines. C'était quand ma copine de l'époque vivait encore là-bas. Je faisais le trajet tellement souvent que je pouvais même dire le moment exact où on passait de la Montérégie à l'Estrie (Quand les plaines laissent leur place aux montagnes dans le décor et que la route se retrouve soudainement avec des falaises de chaque côté.)

Puis, ma copine a déménagé elle aussi à Montréal. Puis, on a rompu. Maintenant, ça doit être à peu près la quatrième fois en deux ans que j'descends.

Notre lift Amigo nous laisse au Carrefour. J'appelle mon père pour qu'il vienne me chercher. Y'en a pour dix minutes. J'traîne sur le bord du trottoir à côté de l'entrée principale en l'attendant.

L'une des choses que je voulais faire en descendant à Sherbrooke, c'était de ramasser des copes, ces fameuses pépites d'or qui poussent dans le sol là-bas. Pas de bol: la veille de mon arrivée, la neige est tombée. La cope se voit pas quand y'a de la neige. Pour la voir, ça prend un sol sec et dégagé, comme au printemps ou à l'été.

J'reste pas longtemps sur le bord du trottoir, y'a une bus qui passe à deux pouces de moi (oui, «bus» est féminin ici). J'recule plus près du bâtiment et j'continue d'attendre.

Mon père finit par arriver et on s'en va. Ça faisait longtemps que j’avais pas vu la maison.

Bon, d'accord: j'ai grandi dans un Bungalow. Ça, c'est une moyenne différence par rapport à un appart' montréalais situé au troisième étage avec des fenêtres juste à l'avant pis à l'arrière et un foutu corridor trop mince et inutile qui longe la moitié de ton logement.

Mais c’est une maison d’adulte aussi. J’imagine que si j’étais resté à Sherbrooke et que je m’étais loué un appartement éventuellement, j’aurais pas eu aussi grand.

Justement, on en parle d’appartements : J’soupe avec mes parents avant de partir à ma soirée et ils veulent savoir ce que j’fais pour l’année prochaine. J’habitais avec ma copine, c’était un appart avec juste une chambre et j’peux pas payer ça tout seul. Il faut que je me trouve autre chose.

Pour les rassurer, je leur raconte que j’ai peut-être déjà trouvé : Dans Hochelag’, j’viens de visiter un logement vraiment intéressant et moi et ma future coloc' on a déjà envoyé les enquêtes de crédit.

Y me demandent le prix : 750$. Ils ont l’air surpris. Au départ, je pense qu’ils sont étonnés comme ça parce que, pour les standards montréalais, c’est vraiment pas cher. Puis, je réalise que non : c’est le contraire. Ils sont surpris parce que, pour les standards sherbrookois, 750$, ça, c’est vraiment cher.

Mon père me raconte : « J’vends même pas mes six et demi à ce prix-là ici. » Ouais, mon père a des logements, plusieurs en fait. C’est probable que, si j’étais resté, j’aurais probablement abouti dans l’un de ceux-là à lui payer un loyer. Y m’aurait même probablement fait un bon prix.

Ironiquement, la plupart de ses logements se trouvent sur la rue Montréal. Shit. Des coïncidences comme ça, ça s’invente pas.

Pendant qu’y me parle du prix de ses logements, je fais un calcul rapide: J'estime que je peux trouver ici un appartement similaire au mien, soit un quatre et demi pour deux personnes, pour environ 600$, soit 300$ par personne. (C'est sans compter le susmentionné «rabais parent» auquel je pourrais probablement avoir accès). Les appartements du même genre à Montréal m'ont généralement coûté entre 375$ et 425$ de loyer mensuel, soit une moyenne de 400$. C'est 100$ de moins par mois, soit une économie de 1200$ par année pour vivre exactement dans les mêmes conditions.

Néanmoins, à ce chiffre, il faut rajouter un bémol: celui des transports. En effet, alors qu'il coûte à l'étudiant moyen environ 50$ par mois pour recharger sa carte Opus à Montréal, le transport en commun à Sherbrooke, de son côté, est gratuit pour les étudiants. C'est du socialisme, et c'est une économie supplémentaire de 600$ par année.

Sans comptabiliser d'autres dépenses supplémentaires, vivre à Sherbrooke coûte donc déjà, a priori, 1800$ de moins annuellement pour la même qualité de vie. Au salaire minimum actuel (10,75$ de l'heure au 1er mai 2016) cela représente 167,44 heures de travail en moins par année, et environs 3 heures et quart de moins par semaine.

Ça fait beaucoup de calcul. J’pas sûr que c’est saint que je me mette à calculer tout ça.

Après le souper, mon père me reconduit chez mes amis. Leur appartement est sur la rue St-Hubert et on croise Saint-Denis juste avant d’arriver.

Mon père me laisse à l'entrée. À l’extérieur de l’appartement, tout est calme. On n’entend pas un chat. Mais, à l'intérieur, bon sang qu'y a du monde...

Mes amis qui sont restés là-bas, c'est principalement ma gang de cégep. C'était un petit programme: juste assez pour faire une classe, donc on se connaissait tous un peu trop. Dans ma cohorte, à peu près la moitié des gens sont restés à Sherbrooke. Tous ces gens-là se sont dirigés vers des programmes différents à l'UdeS, mais ils sont tous restés tricotés ensemble. Comme chacun a invité du monde de son programme de son côté, la moitié de l'université ce soir doit être dans cet appartement. Résultat: J'ai pas une place où m'asseoir et les respirations de tout le monde rendent l'air chaud et humide.

Honnêtement, j'savais pas trop en arrivant si on allait encore avoir des choses à se dire. J'ai eu peur un peu d'arriver là-bas, qu'on se raconte qu'est-ce qui nous arrive dans nos vies depuis la dernière fois qu'on s'est vus, et qu'on réalise en le faisant qu'on n'a finalement plus aucun point en commun et plus rien d'autre à se raconter...

Mais j'étais surpris: ça n'a pas fait ça. Dès que je suis rentré, tous les gens que je connaissais se sont retournés vers moi en criant mon nom. Ça devait bien faire trois ans qu'on s'était pas vus, et pourtant, c'était encore comme avant.

J'ai dû parler à peu près une heure avec une de mes amies de son projet de mémoire en histoire: elle fait ça sur les journaux durant la Révolution française. Elle a même un colloque là-dessus bientôt. On a fait des blagues sur le fait qu'aucun de nos deux programmes n'allait nous offrir de grandes possibilités d'avenir. Ça avait vraiment pas l'air de l'inquiéter. Et ce soir, moi non plus manifestement.

J'ai parlé à peu près autant de temps avec le chum d'une autre amie, qui est à la maîtrise en littérature à l'Université de Sherbrooke. C'est drôle, moi, quand j'avais fait mes inscriptions pour le Bacc, j'avais même pas pensé postuler à Sherbrooke. Ça m'avait l'air d'un automatique d'aller à Montréal pour ça.

J'lui ai demandé si le programme était bon. Il est excellent apparemment. J'lui ai aussi demandé s’il connaissait Laurence, un de mes amis de Montréal qui avait décidé de descendre ici pour essayer le programme. Il m'a dit que non. Le programme est grand quand même, y connaît pas tout le monde.

C'était vraiment une soirée vraiment géniale en fait. Tout le monde voulait faire de quoi avec moi: aller prendre un café au centre-ville pour rattraper le temps perdu, aller au cinéma, aller prendre un verre, ou un thé. (Tiens, c'est vrai, j'allais tout le temps au même salon de thé quand j'habitais ici. J'avais oublié. À Montréal, j'ai jamais vraiment trouvé un endroit comme celui-là...) et c'était presque crevant de leur avouer que je devais déjà repartir le lendemain.

Mais j'suis resté tard, c'est déjà ça de pris. À la fin, il restait moi, Cath et son chum, les trois qui vivaient à l'appart' (Virginie, Tim et Cynthia) ainsi que cet étrange monsieur qui étudiait pour devenir prof d'éducation physique. Cath et son chum restant dormir ici, j'suis donc parti en même temps que ce mec. On a marché ensemble pendant un temps.

J'me souviens honnêtement pas trop de quoi on a parlé sur le chemin (God I was drunk...). Tout ce dont je me rappelle, c'est qu'il avait encore sa bière avec lui, dans la rue, comme si de rien n'était, pis que moi ça me stressait. (C'était un gros cup en plastique rouge pétant en plus, ça n'avait aucune subtilité...) J'aperçois une voiture de police traverser une intersection deux rues plus loin. J'demande au gars si y'a pas peur avec sa bière de se faire accoster: «Sweet fuck all.» Me dit-il. Puis, y commence à me parler de sa «stratégie» si jamais ça arrive. J'me souviens plus trop en quoi ça consistait, mais, à cette heure-là, ça faisait du sens.

On marche pas longtemps ensemble, il se dirigeait vers l'Est et moi je devais prendre la route vers le Nord. Donc, on se sépare à l'entrée du pont Jacques-Cartier (Yeah, we have one of those too...).

J'ai dû me trimballer à peu près une demi-heure après ça pour me rendre chez nous. Mon Ipod est décédé en début de soirée, donc j'ai fait le trajet sans musique, sans rien. J'ai juste, marché. J'ai médité.

J'ai repensé à tous mes amis qui sont partis d'ici pour aller étudier comme moi à Montréal, même quand les programmes similaires existaient à Sherbrooke. J'ai repensé à tous mes amis qui, après leurs diplômes, ont finalement abouti serveurs dans des bars ou, à la limite (dans les cas les plus chanceux) libraires dans des places même pas syndiquées. J'ai repensé à ce que ça me coûtait de vivre là-bas et ce que cette ville-là m'a finalement donné. Puis, j'ai pensé à tout ce que j'aurais pu avoir en restant ici, au coût de la vie qui aurait été tellement plus avantageux, aux amis que j'aurais gardés, aux expériences que j'aurais pu avoir ici et qui, au final, auraient été exactement les mêmes qu'à Montréal...

Et enfin, j'me suis dit:

Tant qu'à rien foutre, j'aurais pas pu le faire ici à la place?

J'vais retirer ce que j'ai dit plus tôt: Sherbrooke, c'est pas une ville comme Montréal. C'est une ville meilleure que Montréal. Y'a autant de choses à faire là-bas qu'ici, autant d'étudiants avec qui fêter et autant d'aventures à vivre. La seule différence, c'est que tout coûte moins cher là-bas et qu'il y a plus d'espace. C'est, genre, la ville parfaite, «dont merveilleuse pis toute».

Sherbrooke. Il faut que je fasse réaliser à tout le monde à quel point cette ville-là est extraordinaire...

J'sais pas si ce feeling-là resterait à long terme si je retournais habiter là-bas. Mais, bon, manifestement, j'peux sans doute y retourner plus souvent pour vérifier.