Récit

"Voilà cinq jours que notre traîneau est tombé en panne... "

Voilà maintenant cinq jours que notre traineau est tombé en panne comme seuls les traineaux peuvent le faire. Cinq jours que nous n’avons pas avancé, que le vent irrite nos sens, que l’on s’épuise à tenter de réparer l’irréparable. Que nous voyons notre nourriture comme nos chances de bouger s’amenuiser.

Le satellite en moi

Tout à coup je n'y étais plus. Je voyais seulement les montagnes au loin et le sentier sous mes pieds qui allait m'y mener. L'eau qui clairsemait le sol entourait la route et me munissait d'un sentiment de légèreté et de liberté incommensurable. Le bruit avait disparu pour laisser la place à une vibration intérieure qui résonnait au rythme du vent. J'étais ailleurs et je n'avais qu'à marcher, avancer, me diriger tout droit, pour atteindre la hauteur des collines qui m'éleveraient au-delà. Mais au-delà de quoi?

Je vais vous confier un secret...

Je n'ai pas beaucoup voyagé.

Dans cette affirmation il y a deux références possibles. Soit une comparaison à d'autres, suivie de tout ce que ça implique (de l'indifférence à la jalousie en passant par l'envie), soit un simple constat lié à mes aspirations.

Pourquoi je voyage peu? Est-ce que j'aime voyager? Qu'est-ce que je recherche dans le voyage?

Vagabondage

Se perdre dans une ville inconnue. Se laisser perdre. Ne pas chercher à savoir quel est le nom de la rue, le quartier, le chemin. Marcher, tourner, voir un bel immeuble, s’en rapprocher. En voyageant, on est prédisposé à se laisser mener par l'aventure.

Se laisser guider par son instinct. Être à l’écoute, être ouvert à recevoir une proposition, suivre des inconnus pour aller voir un spectacle, ne pas savoir où on va dormir, ni ce qu’on va manger. 

Carnet-lieu (place-foin)

photo : Maude Pilon

.

19/09

LE DÉPLACEMENT, CE MOINEAU QUI SOULÈVE UNE FRITE

"Je fais souvent ce rêve..."

Je fais souvent ce rêve…

***

 

Il y a un navire qui glisse le long d’un chenal incendié par un soleil crépusculaire.

En toute simplicité...

Autant emporté par le vent 1

À la fin de mon trajet de 11h sur une banquette de troisième classe d’un train thaïlandais, j’avais mal au dos, mal aux fesses et mal aux jambes. Je venais pourtant de vivre un des meilleurs moments de mon voyage.

Pages

S'abonner à RSS - Récit