Publié le 10/09/2016 - 20:12
Se perdre dans une ville inconnue. Se laisser perdre. Ne pas chercher à savoir quel est le nom de la rue, le quartier, le chemin. Marcher, tourner, voir un bel immeuble, s’en rapprocher. En voyageant, on est prédisposé à se laisser mener par l'aventure.
Se laisser guider par son instinct. Être à l’écoute, être ouvert à recevoir une proposition, suivre des inconnus pour aller voir un spectacle, ne pas savoir où on va dormir, ni ce qu’on va manger.
Ne pas s’en soucier. Faire confiance. Se laisser guider par les évènements. Personne ne comprend ma langue, je n’ai aucune idée des lieux. Ne pas être anxieuse, accepter de simplement me promener, sans aucune direction. Enlever mes écouteurs, je veux être réceptive à l’environnement.
Voilà la manière dont j’ai visité Bratislava en Slovaquie. Tous mes plans sont tombés à l’eau et j’ai simplement rôdé dans les rues. J’ai découvert nombreux endroits que je n’avais pas l’intention de voir. J’ai eu la chance d’assister à un concert extérieur d’une japonaise qui jouait d'un instrument que je n’avais jamais vu ni entendu auparavant. Le KOTO.
Le hasard en est rarement un. Même quand on fait des plans, ils finissent toujours par se soumettre à des circonstances imprévues, et changent. Et c’est dans les moments où on accepte de se laisser diriger par le destin que l’on se retrouve dans les places les plus intéressantes et qu’on vit des expériences inusitées. Voilà la réelle liberté, pour moi. Je ressentais que je n’étais attendue nulle part et n’avais aucune idée où aller. Je n’avais pas de carte, je n’en avais pas besoin. Je n’en voulais pas.
Je ne cherchais pas à trouver quelque chose, mais j’ai laissé la ville me trouver.