Publié le 12/10/2016 - 18:27
Il me dit : "Tu joues bien ! Ne questionne pas ton interprétation. Elle t’appartient."
Je le crois. Je lui fais confiance. Ce Dieu du violon endiablé. Combien d’année passées à décortiquer un son, une note. Ça y est ! On est arrivé là. L’épuisement des stocks ? Now what?
Je devrais être heureuse. J’y suis arrivée. Mais arrivée où? Mes repères tangibles deviennent mes repères intérieurs.
"You have to play your repertoire; too many people already play Bach." Et maintenant, je dois me lancer dans ce répertoire si vaste, ces chantiers si inconnus sans Lui. Sans son aide. Trust your training.
Mais ce n’est jamais fini. "On apprend toujours" Elle m’a dit. "Une vie ne sera jamais suffisante pour apprendre à jouer le violon. On apprend toujours."
L’important est de se trouver dans son son. De trouver sa voix par laquelle on peut se frayer un chemin et dominer sa mélodie. La quête. La quête de l’identité par le son ne finit jamais.
image personnelle prise au café Élisseiev, Moscou, Novembre 2016