Publié le 09/26/2016 - 00:31
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La claustrophobie mentale,
Je dois la guérir par un départ,
Un départ physique qui
Libèrera ma psyché.
J’ai une soif de vivre, de partir, de tout quitter.
Quitter le connu, découvrir l’ailleurs. Tourner le dos au prévisible.
C’est dans cet ailleurs, que je vais me trouver. En me perdant dans le monde, je me retrouverai.
Cette vie est devant moi, elle me précède.
Je me sens au seuil d’une réalité que je dois connaître.
Il me faut rencontrer des gens différents, pour comprendre qui je suis.
Au travers de leur regard inconnu, je me verrai véritablement.
Je veux offrir à mes yeux le témoignage visuel de lieux qu’ils ne connaissent pas.
L’émerveillement. C’est une raison de vivre.
Je veux entendre des bruits que mes oreilles ignorent.
Des chants lointains m’interpellent.
Je veux exploiter mes cinq sens à profusion, les saturer.
Le besoin de faire l’expérience de moi-même à l’extérieur du connu.
Se libérer du connu.
Créer des souvenirs qui décoreront la mémoire de ma jeunesse.
Le voyage corporel, transportant l’habit de mon âme d’un lieu à un autre, nourrit cette dernière.
Elle a besoin de cette nourriture, pour se revitaliser. Se nettoyer.
Je suffoque en mon corps, portant le poids d’une âme claustrophobe.
Ce n’est qu’en constante fascination que je peux arrêter de regarder en moi,
Tournant mon regard vers l’extérieur.
L’inspiration du nouveau, de l’inconnu, reflète sur mon âme malade et guérit ma claustration mentale.
Il faut être réceptive, se laisser guider par les évènements.
Je suis prédisposée à recevoir la vie.
Les pores de ma psyché attendent le fluide de l’expérience sensorielle, que stimule le voyage.
L’aventure commence, une fois que plus rien ne nous retient.
Elle se construit par un lâcher-prise radical.
Seulement là, je pourrais être transportée par les évènements
Et ainsi, ériger le chemin de mon existence.