Publié le 03/31/2016 - 18:17
Là, faisant face à l'immensité, j'ai ouvert ma main et je les ai libérés. Se mettant à ricocher sur les souffles taquins qui me glaçaient le cou et sur les remous espiègles du saint Laurent, mes rêves sont revenus caresser mes joues avant de repartir explorer leur nouveau terrain de jeu. Ils sont venus me réconforter, ils m'ont murmuré qu'ils ne disparaîtraient pas, mais qu'ils avaient besoin de s'envoler pour mieux se réveiller, endormis depuis trop longtemps dans la torpeur de ma tête, coincés entre mes espoirs agités et mes appréhensions timides. Mes rêves avaient le même besoin de liberté que moi. En leur donnant leur chance de se laisser porter par le vent, je les ai rejoins dans cet espace sans borne, sans limite, dans cet espace où l'horizon s'enfonce dans la mer qui n'en ai pas une, baignée d'un soleil qui brille comme jamais.
Ici j’ai appris que les rêves ne se domptent pas. Les rêves te cassent la gueule et te coupent le souffle.