Récit

Pérégrinations d'un lièvre nordique en Amérique septentrionale

Les lièvres nordiques sont des animaux candides et idéalistes, fortement attachés au spectacle de la nature qu’est leur habitat.
Ils se trouvent plus souvent dans les terres au nord de nos parallèles métropolitains.
Il arrive qu’une migration en territoires hostiles éveille chez eux lucidité ou désenchantement.
Certains humains, souvent d’âge plus neuf, ont quelque ressemblance avec eux.

Elle; mélancolie

Je suis habitée par cette mélancolie. Elle construit mon visage, définit ce regard froissé, dépeint sur mon existence et se dissimule derrière mon sourire brisé; mais qui sait performer. Il te trompe, il est malhonnête, il me dissimule; aussi dévasté qu'il semble rayonner. L'illusion rassurante, qui maintient une communication confortable; éviter de vraiment savoir. 

Elle est en moi; elle est moi. Je suis divisée par elle; elle fait partie de moi et m'éloigne de qui je suis.

Carnet de marche 1

 
En petite réponse à la grande invitation à noter au fil des pas de l'autre C. A.
 
 
En marchant
Il y a toujours quelqu'un qui a besoin d'aide
Des roulettes à soulever des escaliers à traverser ensemble
En marchant il y a toujours quelque chose qui aimerait être considéré qui
Meurt d'être regardé

28 rue Vallières

Hier soir en revenant du séminaire je me suis arrêté au 28 rue Vallières, à Montréal. 
Par une froide nuit d'automne, un groupe d'individus s'étaient réunis en cercle devant cette adresse. 
Leur silence laissait place aux paroles d'un grand poète qui venait de quitter pour un dernier voyage.
Comme ses paroles, les lampions et chandelles posées entre les fleurs éclairaient les âmes en deuil.

Noé-Nouveau-Brunswick / Interview 3

« Je l’ai suivie, car elle avait de beaux cheveux. Ils tombaient comme ça, au bas de ses reins. Un noir profond, un noir froid, d’iceberg, un noir sibérien.
Ses cheveux étaient noirs comme ses yeux. Au soleil, sa peau reluisait comme une pierre précieuse.

Voyager à la vitesse de la lumière

Un dimanche sur la montagne, au rythme des pas absorbés par le tapis orangé de la forêt.
Les derniers rayons de chaleur automnale, les arbres à demi-dépouillés de leur feuilles.
En redescendant du sommet, je me suis fait attrapé par une noirceur enveloppante, aillant négligé le retour à l'heure normale de l'est. 
Le paysage devient austère et les contours se fondent en une sorte d'abîme visuelle.

Pages

S'abonner à RSS - Récit